En septembre 1939, un an après l'ouverture de l'Externat classique Saint-Jean-Eudes, le Juvénat Saint-Cœur-de-Marie accueille ses premiers juvénistes; ils occupent alors une partie des locaux de l'Externat. Le Juvénat dépend de l'Externat quant à son organisation matérielle et des programmes d'études. Par contre, au point de vue religieux et disciplinaire, il demeure sous l'autorité du directeur et de ses assistants. L'institution n'eut jamais son propre édifice, même si ce projet fut mis à l'étude au début des années 1960.
Au Juvénat, tout est mis en œuvre pour assurer le cheminement spirituel des jeunes qui pensent au sacerdoce chez les Eudistes. Les activités culturelles et sportives sont aussi très présentes et considérées comme un élément important dans le développement de la personnalité du juvéniste. En 1965, les juvénistes déménagèrent au Séminaire Sacré-Cœur de Charlesbourg devenu vacant après le départ des séminaristes eudistes pour le Séminaire Saint-Jean-Eudes de Pointe-Gatineau.
Les documents de ce fonds nous révèlent le fonctionnement d'un juvénat québécois au cours des années 1940-1965. Les éphémérides renseignent le chercheur sur la vie quotidienne des juvénistes; dans la série intitulée "les juvénistes", il portera une attention spéciale aux sous-séries "règlements et horaires", "activités religieuses" et "activités culturelles, sportives et de loisir". Les deux publications "Le Reflet" et "Nouvelles" ont aussi leur intérêt. La sous-série "équipe des parents" montre l'importance que les directeurs du Juvénat accordaient à l'implication des parents dans la bonne marche du Juvénat et le cheminement vocationnel de leurs fils.