Communauté locale Joaquín García Benítez - Medellín. Province de Colombie.
Anniversaire de la première célébration en l'honneur du Cœur de Jésus, le 20 octobre 1672
Frères eudistes, recevez les salutations fraternelles des Associés de la Communauté locale Joaquín García Benítez de Medellín.
Nous commémorons, en ce 20 octobre, le 352e anniversaire de la célébration du premier office liturgique en l'honneur du Sacré-Cœur de Jésus, dont Jean Eudes a célébré la fête solennelle pour la première fois, avec l'approbation de nombreux évêques de France, le 20 octobre 1672.
Nous possédons un grand trésor, un héritage eudiste inestimable qui est devenu le patrimoine de l'Église universelle. Nous célébrons la vie de Jésus, la totalité de son être, toute sa personne considérée dans son noyau le plus intime et le plus essentiel, son cœur, pour y contempler l'immensité de l'amour de Dieu qui fait tout en lui et, par lui, tout en nous.
Viens, Esprit de Dieu
Viens, Esprit de Dieu,
m'inonder d'amour,
aidez-moi à continuer.
Viens me donner ta chaleur,
prendre mon cœur,
m'apprendre à suivre.
Chorale
Viens, Esprit de Dieu,
entre dans mon être, entre dans ma vie.
Viens, et donne-moi ta chaleur,
Viens et habite, Maranathá !
Aujourd'hui, la vie que tu me donnes,
vous invoque dans sa douleur,
et crier : Viens, Seigneur.
Viens changer mon existence,
Transforme-moi, Seigneur,
en te glorifiant.
Le Cœur divin de Jésus est un don de Dieu, c'est la présence du Dieu d'amour qui bat dans le cœur humain de Jésus et qui se manifeste à nous comme une source inépuisable de grâces.
Avec la lecture suivante, nous méditons et nous nous préparons, en cette veille, à vivre demain, avec notre cœur qui sent qu'il est ce feu de joie de l'amour que Jésus a besoin que nous soyons :
Considérez que le Cœur adorable de Jésus est le principe et la source de son incarnation, de sa naissance, de sa circoncision, de sa présentation au temple, de tous les autres états et mystères de sa vie, de tout ce qu'il a pensé, dit, fait et souffert sur la terre pour notre salut. Car, c'est son cœur, brûlant d'amour pour nous, qui l'a poussé à faire tout cela pour nous. C'est pourquoi nous avons l'immense obligation d'honorer et d'aimer ce Cœur très aimant et de célébrer sa fête avec tout l'amour dont nous sommes capables. Offrons donc nos cœurs à l'Esprit Saint, en lui demandant, avec une grande sollicitude, d'allumer en nous un grand désir de solenniser cette fête avec autant de dévotion que si nous devions la célébrer une seule fois sur la terre. Ce grand désir est la première disposition requise pour nous préparer à la fête.
La deuxième disposition est un sentiment de profonde humilité. Nous sommes en effet indignes de participer à une si sainte solennité. D'abord, parce que cette fête est plus du ciel que de la terre. Deuxièmement, parce que les bénédictions que Dieu nous a accordées, autant de fois que nous avons célébré cette fête dans le passé, nous n'en avons pas profité comme nous aurions dû le faire. Troisièmement, parce que les grâces que nous avons reçues du ciel au cours de notre vie, et qui ont leur source dans ce Cœur divin, ont été pour nous vaines et inutiles à cause de notre ingratitude et de notre infidélité. Humilions-nous profondément pour tout cela et entrons enfin dans un esprit de pénitence sincère qui nous inspirera l'horreur de nos péchés et une profonde douleur, et nous incitera à faire une bonne confession pour purifier notre âme et notre cœur et nous préparer à recevoir les lumières et les grâces nécessaires pour célébrer saintement cette fête.
La troisième disposition est de nous donner au Père, au Fils et au Saint-Esprit, à la Sainte Vierge, à tous les anges et à tous les saints, spécialement à nos anges gardiens et à nos saints protecteurs. Supplions-les de nous préparer à cette solennité, de la célébrer avec nous, de nous admettre dans leur compagnie, et de nous communiquer quelque chose de l'amour qu'ils professent pour le Cœur très aimant de notre très adorable Jésus.
Prière fervente : Merci, ô Jésus, pour le don ineffable de ton Cœur.
(Extrait de : Le Divin Cœur de Jésus par St. Jean Eudes)
C'est avec ces dispositions que nous abordons le Lectionnaire propre de la Liturgie des Heures pour prier avec cette riche tradition spirituelle de la Congrégation, pour laquelle nous avons choisi un thème de notre spiritualité qui nous conduit à la célébration de ce mystère du Christ hérité par notre père spirituel saint Jean Eudes. Nous prions ensuite avec son Testament (n. 60). Saint Jean Eudes nous donne le témoignage de son humilité et de son ardent désir d'appartenir totalement à Jésus. Qu'il nous inspire aussi ce soir de faire de toute notre vie un sacrifice perpétuel d'amour et de louange à Jésus et que notre désir soit le même que celui de saint Jean Eudes pour qu'ensemble nous puissions dire comme lui : que mon dernier souffle soit un acte de l'amour le plus pur pour Lui.
Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, en honneur et en union avec le testament que mon Jésus a fait le dernier jour de sa vie mortelle sur terre, je fais le testament suivant, uniquement pour la gloire de mon Dieu.
Je me donne de tout cœur à mon Sauveur pour m'unir à la foi très parfaite de sa sainte mère, de ses apôtres, de ses saints et de toute l'Église. Et en union avec cette foi, je déclare à la face du ciel et de la terre que je veux mourir comme fils de la sainte Église catholique, apostolique et romaine, en adhérant à toutes les vérités chrétiennes qu'elle enseigne. Je m'offre à mon Dieu, prêt à souffrir, avec l'aide de sa grâce, toutes sortes de tourments et de morts pour lui rester fidèle.
Je m'abandonne de tout cœur à l'amour infini qui a conduit Jésus à mourir sur la croix pour moi et pour tous les hommes. En union avec cet amour, j'accepte la mort au moment, à l'endroit et de la manière qui lui plaisent, pour honorer et rendre grâce pour sa sainte mort et celle de sa glorieuse mère. Je le supplie en toute humilité, par le Cœur très pur de sa Divine Mère et par son Cœur transpercé d'amour et de douleur sur la croix pour nous, de m'accorder la grâce de mourir dans son amour, par son amour et pour son amour.
De toute ma volonté, je me donne à l'amour incompréhensible par lequel Jésus et son aimable mère m'ont fait un don spécial de leur Cœur très aimant. En union avec cet amour, je donne ce Cœur, comme quelque chose qui m'appartient et dont je peux disposer pour la gloire de mon Dieu, à la petite Congrégation de Jésus et Marie, afin qu'il soit l'héritage, le trésor, le patron principal, le cœur, la vie et la règle des vrais enfants de cette Congrégation, que je donne et dédie à mon tour à ce Cœur afin qu'il soit consacré à son honneur et à sa louange dans le temps et dans l'éternité.
Je prie tous mes très chers frères et sœurs de s'efforcer de rendre à ce Cœur très aimant tout l'honneur qu'ils peuvent. Qu'ils célèbrent avec ferveur ses fêtes et ses offices aux jours fixés et qu'ils exhortent les fidèles à ce sujet dans toutes leurs missions. Je leur demande de s'efforcer d'imprimer dans leur cœur une image parfaite des vertus de ce très saint Cœur, en le considérant et en le suivant comme la première règle de leur vie. Qu'ils se donnent à Jésus et à Marie dans toutes leurs actions et exercices pour les accomplir avec l'amour, l'humilité et les autres dispositions de son Sacré-Cœur, afin qu'ainsi ils puissent aimer et glorifier Dieu avec un cœur digne de Dieu, corde magno et animo volenti, et devenir conformes au Cœur de Dieu et de vrais enfants du Cœur de Jésus et de Marie.
Je donne aussi ce très précieux Cœur à toutes mes filles bien-aimées, les moniales de Notre-Dame de Charité, les carmélites de Caen et toutes mes autres filles spirituelles, en particulier à celles qui ont une affection particulière pour leur très indigne Père et dont les noms sont dans le livre de vie : et je les donne toutes et chacune à ce très bon Cœur pour les intentions indiquées ci-dessus.
Je leur promets que, si mon Sauveur m'accorde le salut que j'attends de son infinie miséricorde et de l'incomparable charité de sa sainte mère, je veillerai spécialement sur eux depuis le ciel et les assisterai à l'heure de leur mort, avec cette aimable et sainte Vierge.
Enfin, je me donne de tout cœur à mon très cher Jésus pour m'unir aux saintes dispositions avec lesquelles lui, sa sainte mère et tous ses saints sont morts, acceptant pour son amour toutes les douleurs du corps et de l'esprit qui m'arriveront dans mes derniers jours. Je veux que mon dernier soupir soit un acte de pur amour pour lui, et je le prie d'accepter tous mes sentiments et de les conserver pour l'heure de ma mort.
Comme le Père m'a aimé, je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi j'ai gardé les commandements de mon Père et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela afin que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète.
Voici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous appelle amis, car tout ce que j'ai entendu de mon Père, je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis et qui vous ai établis pour que vous alliez, que vous portiez du fruit et que votre fruit demeure, afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.
Parole du Seigneur.
Il s'enflamme en moi,
Jésus est très gentil.
Une soif si ardente
Et la faim si étendue,
De ton saint amour (Bis)
Chorale
Qu'en pensez-vous, un martyre permanent ?
ne pas t'aimer assez
et que rien ne m'afflige
tant de choses dans ce monde,
comme t’aimer trop peu (rappel)
Le Comité International de la Jeunesse Missionnaire Eudiste - CIJME, est né d'une demande et d'un engagement de la 67ème Assemblée Générale pour accompagner et former les jeunes de manière intégrale, en ouvrant un espace et une participation créative de la Jeunesse Missionnaire Eudiste au sein de la Congrégation de Jésus et Marie, et ainsi les former pour qu'ils soient ceux qui forment d'autres jeunes.