La paroisse Saint-Alfred, nommée par la suite Notre-Dame de l'Assomption, est située à Port-Menier, sur la pointe ouest de l'Ile d'Anticosti. Les premiers Eudistes arrivèrent dans l'Ile en 1904. A partir de cette année-là, ils y ont assuré les services pastoraux. Les deux propriétaires successifs de l'Ile, Henri Menier, chocolatier, et la Consolidated Bathurst Limited ont apporté leur soutien aux pères. En 1971, le père Joachim Lapointe dut quitter son poste pour des raisons de santé; il fut le dernier curé eudiste résidant.
La ville de Baie-Comeau, située sur la Côte-Nord du Saint-Laurent, a été incorporée en 1937 et porte le nom du plus célèbre personnage des lieux, Napoléon Alexandre Comeau. La fondation de Baie-Comeau est due à l'établissement d'une industrie de papier journal, la "Québec North Shore Company", dont le propriétaire, le Colonel Robert R. McCormick, est aussi le fondateur de la ville.
Cette petite paroisse est située presqu'à mi-chemin entre Blanc-Sablon et Natashquan. Le premier Eudiste à en prendre charge fut Mgr Napoléon-Alexandre Labrie. Les pères Alfred Poulin et Félix Michaud lui succédèrent.
Le village de Betsiamites est situé à mi-chemin entre Forestville et Baie-Comeau. La population se compose en grande partie d'innus dont la majorité, en 1936, ne comprenait pas le français. Comme ce village est établi en région montagneuse et que la belle saison est courte, on y faisait peu de culture; ses habitants vivaient surtout de la chasse et de la pêche.
La paroisse Saint-Cœur-de-Marie de Clarke City est située à quelque 30 kilomètres de Sept-Iles. Le nom de la ville tire son origine des frères Clarke venus y établir un moulin de pâte à papier en 1901 et une usine hydro-électrique en 1908. La fondation officielle du village se fit en 1908, mais il fallut attendre jusqu'en 1948 avant que la paroisse ne soit érigée canoniquement.
La nouvelle paroisse La Résurrection est établie le 6 octobre 1972. Son histoire est reliée directement à celle des installations minières Québec-Cartier et de la fondation de la ville de Fermont. Le 8 octobre 1972, Mgr Gérard Couturier, évêque de Hauterive, nommait le père Jean Poitras curé de la paroisse; en 1974, un autre Eudiste se joignait à lui comme vicaire. Les Eudistes furent remplacés en 1978 par les Oblats de Marie-Immaculée.
En 1941, commence véritablement le développement de Forestville: de nombreux ouvriers viennent s'y installer pour travailler dans l'industrie forestière ou au chantier du barrage de la rivière Betsiamits. La paroisse Saint-Luc fut érigée en 1947; cette même année, Mgr N.A. Labrie désignait le père Luc Sirois comme curé; il demeura à son poste jusqu'à sa mort en 1961. Les Eudistes eurent la charge pastorale de cette paroisse de 1945 à 1963. Depuis 1996, deux Eudistes desservent à nouveau cette communauté chrétienne.
La ville minière de Gagnon, nommée en l'honneur de M. Onésime Gagnon, ancien ministre des mines et lieutenant-gouverneur du Québec, a été incorporée en 1960 et doit son origine à la compagnie d'exploitation de minerai "Québec Cartier". La paroisse saint Jean-Marie-Vianney a été érigée canoniquement le 9 juin 1960; en 1962, les Eudistes prennent sa direction et sont présentes dans ce milieu jusqu'en 1979. Aujourd'hui, la ville de Gagnon n'existe plus.
La paroisse Sainte-Anne de Godbout occupe un espace au fond d'une baie qui s'étend entre le cap de la Pointe-des-Monts et l'entrée de la rivière Godbout. Le nom du village fait référence à Nicolas Godbout, navigateur, qui fut le premier à y établir un comptoir de traite des fourrures. En 1923, l'installation d'une usine d'écorçage de bois amène plusieurs ouvriers et leurs familles à s'y installer. Godbout est le village natal de Mgr Napoléon-Alexandre Labrie.
En 1857, six familles de pêcheurs arrivent à la Pointe-aux-Esquimaux et s'y établissent; l'année suivante, douze autres familles viennent les rejoindre. Le nom de "Pointe-aux-Esquimaux" fit place par la suite à celui de Havre Saint-Pierre, en l'honneur de saint Pierre, patron des pêcheurs. Pendant plusieurs années, les gens du lieu se sont adonnés à la pêche où ont travaillé dans les chantiers mais, de nos jours, la pêche a cédé sa place à l'industrie minière.
Deux œuvres confiées aux Eudistes entre 1954 et 1960 sont réunies dans la localité de Labrieville. Premièrement, il y a la paroisse Saint-Maurice de Labrieville-Nord, située à quelques 150 km de Forestville; en second lieu, on trouve Labrieville-Sud, aussi appelé "Bersimis 2" ou "45ème mille", second barrage de la rivière Bersimis. Le Lac Cassé appartient au territoire de Labrieville-Sud. La fondation de ces deux localités résulte de la construction de barrages exécutés par la Commission Hydro-électrique du Québec sur la rivière Bersimis. Ces travaux gigantesques ont attiré de nombreux ouvriers qui devaient recevoir des services pastoraux adéquats.
La paroisse Saint-François-d'Assise de Longue-Pointe-de-Mingan est située à quelque 16 kilomètres de Rivière Saint-Jean. En 1849 une première famille, celle de Thaddée Leblanc, originaire de L'anse-du-Cap en Gaspésie, vint s'y installer. Les premiers habitants vivaient surtout de la chasse et de la pêche. 1885 voit la construction d'une école et de la première chapelle. Vingt ans plus tard, on construisit l'église pour remplacer la chapelle devenue trop petite. En 1940 plusieurs familles, attirés par la construction de l'aéroport militaire américain, vinrent s'installer dans cette localité.
La paroisse Saint-Octave de Magpie est située sur les bords du Saint-Laurent à 145 kilomètres à l'est de Sept-Iles. L'origine de Magpie remonte à 1849 alors que Jean Girard décide de s'y établir avec ses deux fils William et Jean-Baptiste. Leur principale activité fut la pêche, mais ils s'adonnèrent aussi aux travaux de la ferme et à la chasse.
La première chapelle fut construite en 1862 près de l'embouchure de la rivière Magpie. De 1903 à 1911, le père Joseph-Etienne Gallix s'occupa de la paroisse; à partir de 1912, Mgr Gustave Blanche, vicaire apostolique, décide de transférer la résidence des pères vers un poste central, Rivière Saint-Jean. Par la suite, plusieurs Eudistes desservirent Magpie mais sans y résider en permanence.
La municipalité de Manicouagan a été fondée par les frères Jalbert qui y installèrent une scierie à l'embouchure de la rivière Amédée en 1899. En 1900, la scierie est vendue à R.H. Scougall et c'est sous son administration que s'organise la vie religieuse. Quand les Eudistes arrivèrent en 1903 au poste de Manicouagan, il y avait à peine une trentaine de maisons, un presbytère et une chapelle inachevée. Ils y exercèrent le ministère jusqu'en 1909. En 1949, l'ancien petit village industriel va renaître: Mgr Labrie choisit le site pour fonder la ville de Hauterive qui fut le siège de son évêché.
Natashquan, longtemps surnommé "Pays de pêche" ou" Royaume de sable", est aujourd'hui reconnu comme le pays du poète Gilles Vignault. Ce fut la première des municipalités organisées de la Côte-Nord. Ce village a été fondé en 1855 par une dizaine de familles des Iles-de-la-Madeleine: des Vignault, Landry, Cormier et Giasson. A cette époque, on trouvait à cet endroit un poste de la Compagnie de la Baie d'Hudson et une réserve indienne. Les Eudistes y arrivèrent en 1903 et, pendant quarante-cinq ans, partagèrent l'isolement de leurs paroissiens.
Les registres de cette paroisse de la Côte-Nord, située à quelques kilomètres de Baie-Comeau, s'ouvrent à la date du 8 septembre 1930. Le premier acte consigné au registre est un baptême signé de la main du futur Mgr Napoléon-Alexandre Labrie, qui y fut missionnaire de 1930 à 1932. Trois autres Eudistes, les pères Ludger Lebel, Luc Sirois et Joseph-Edouard Legresley y assurèrent successivement le ministère jusqu'en 1948.
La ville de Port-Cartier existe depuis 1959; elle fut construite par la société minière Québec Cartier afin d'y loger ses employés et leur famille. Cette société y a installé toute l'infrastructure nécessaire à la manutention et au transport du minerai de fer. L'arrivée des Eudistes dans la paroisse Saint-Alexandre eut lieu en 1966 et ils y ont exercé le ministère jusqu'en 1973.
L'année 1903 vit l'arrivée des Eudistes sur la Côte-Nord et Rivière-Pentecôte fut l'une des premières paroisses qu'ils desservirent. Entre 1903 et 1949, les Pères de Rivière Pentecôte assurèrent aussi les services pastoraux des missions de Baie-Trinité, les Ilets-Caribou, Pointe-aux-Anglais et Shelter Bay.
Rivière au Tonnerre fut l'une des premières paroisses desservies par les Eudistes lors de leur arrivée sur la Côte-Nord. La population y était surtout composée de pêcheurs d'origine acadienne. La pêche, l'agriculture ainsi que les emplois générés par les chantiers suffisaient à peine à subvenir aux besoins de la population. Les Eudistes eurent donc à jouer un rôle social, économique voire politique en plus d'exercer leur ministère. Ce fut particulièrement le cas du père Louis Garnier, surnommé "Le curé Labelle de la Côte-Nord", qui a passé vingt-sept ans à Rivière au Tonnerre. Les missionnaires de Rivière au Tonnerre desservaient également les missions de Sheldrake, Le Dock, Rivière-aux-Graines, La Chaloupe, Momitou et Rigou.
L'été 1903 vit l'arrivée des Eudistes à Magpie et à Rivière Saint-Jean. Le père Etienne Gallix s'établit à Magpie et le père Joseph Gallix à Rivière Saint-Jean. Ce dernier construisit une église à la mission de Longue-Pointe. Le père Joseph LeStrat arriva dans cette mission en 1914 et, pendant quatorze ans, il y accomplit un travail considérable: il acheva la construction du presbytère, répara l'église et vit à la construction d'une route et d'un pont. Au début des années trente, le père Arthur Gallant obtint du gouvernement les sommes nécessaires à la construction d'une école plus conforme aux besoins de la communauté.
La paroisse Saint-Jean-Eudes de Ragueneau (ou Ruisseau Vert) est située sur la Haute Côte-Nord, non loin de Manicouagan. La présence des Eudistes y remonte à 1934. Les pères Siméon Comeau, Joseph-Edouard Legresley, Auguste Richard et Jean Taillardat y ont assuré les services pastoraux jusqu'en 1958. Ces pères s'occupèrent également des chantiers de Chûte-aux-Outardes. La population de la paroisse était assez pauvre, mais la situation économique s'est améliorée à partir de 1936 suite à la création d'emplois générés par les chantiers.
La population acadienne et canadienne est arrivée dans la région avec l'établissement des premiers postes de traite, vers la fin du dix-huitième siècle. Les Eudistes oeuvrèrent cinquante ans à la paroisse Saint-Joseph, soit de 1903 à 1953. Ils eurent également à desservir les missions de Saint-Augustin, Mingan, Musquaro, Moïsie et Matamuk. Sept-Iles fût la ville épiscopale de Mgr Gustave Blanche de 1906 à 1916.
Les Eudistes ont exercé leur ministère dans la paroisse Sacré-Coeur-de-Jésus de Shelter Bay de 1926 à 1947; auparavant, Shelter Bay était une mission de Rivière-Pentecôte. Les quatre Eudistes qui y ont assuré successivement le ministère sont les pères Lucien Bourque, François Bréard, Louis-Philippe Gagné et Joachim Lapointe. Ces prêtres devaient également visiter régulièrement la quarantaine de chantiers des environs et assurer les services pastoraux à un millier de bûcherons.
La fondation de la paroisse Sainte-Thérèse remonte à 1937, mais la majorité des paroissiens y sont arrivés à l'automne de 1938, avec le curé, le père Arthur Gallant, qui demeura dans ce village jusqu'en 1951. Son successeur fut le père Jean Taillardat qui quitta l'endroit en 1961.
Hymne du centenaire de l'arrivée des Eudistes
Musique: Luc Perron et Vincent Brauer
Arrangements: Geneviève Simard
Accompagnatrice: Violette Simard
Soliste: Luc Perron