Les paroisses de l'est et de l'ouest du Québec

La congrégation s'établit dans la région de Québec en 1911, plus précisément dans la maison Saint-Gabriel à Lévis. Sept ans plus tard, Mgr Louis-Nazaire Bégin, l'archevêque de Québec, propose au père Pierre-Marie Dagnaud de fonder la nouvelle paroisse Saint-Coeur-de-Marie (Saint-Dominique) sur la Grande Allée, à Québec. En 1917, la congrégation fonde la paroisse Bon-Pasteur de Laval-des-Rapides (Laval) et en 1929, les pères y ouvrent une résidence pour les missionnaires et leurs confrères à la retraite. La communauté poursuit sa mission éducationnelle alors qu'elle fonde en 1953 le collège des Eudistes de Montréal.


Saint-Coeur-de-Marie
Chandler

Chandler est une municipalité gaspésienne située à l'entrée de la Baie des Chaleurs. En 1914 les frères Chandler, originaires de Philadelphie, y établirent une papetrie: la "St Lawrence Pulp and Lumber Corporation". A l'automne de cette même année, l'entreprise, menacée de banqueroute, fut prise en mains par J.E.A. Dubuc, directeur de la Compagnie de Pulpe de Chicoutimi, qui connaissait les Eudistes établis dans la paroisse Sacré-Coeur depuis 1903. Il s'est certes réjoui en apprenant que Mgr André-Albert Blais, archevêque de Rimouski, allait confier la nouvelle paroisse St-Coeur-de-Marie à notre communauté en mars 1917.

Sacré-Coeur
Chicoutimi

En septembre 1902, Mgr Gustave Blanche, à la recherche de postes pour ses confrères exilés de France, rencontre Mgr Michel-Thomas Labrecque, évêque de Chicoutimi. Ce dernier, désireux de confier à une communauté religieuse la nouvelle paroisse Sacré-Coeur érigée dans le secteur ouest de la ville appelé "le Bassin" - le Saguenay formant alors un large bassin d'eau a cet endroit - propose à Mgr Blanche que les Eudistes en prennent la direction; notre confrère accepta avec joie cette offre. Les pères Louis Le Doré, curé, et Edouard Travert, vicaire, arrivèrent à Chicoutimi en janvier 1903. La construction de la très belle église gothique commença cette même année; elle fut ouverte au culte en 1905. Le vaste presbytère, voisinant l'église, fut achevé en 1919.

Sainte-Anne
Pointe-Au-Père

Cette paroisse, centre de pélerinages dédié à sainte Anne, fut fondée en 1882; Mgr André Albert Blais, archevêque de Rimouski, en confia la direction aux Eudistes en 1903. Le père Joseph Dréan, premier curé (1903-1908), fonda un couvent pour jeunes filles, dirigé par les Soeurs de la Congrégation des Filles de Jésus. Le père Joseph Courtois, curé de 1929 à 1951, marqua profondément le milieu par sa présence. Il fonda un internat pour garçons et donna un élan nouveau aux pélerinages. De nombreux confrères séjournèrent à la Pointe-au-Père pour y assurer le ministère à l'époque des pélerinages ou pour y prendre leurs vacances.

Saint-Coeur-de-Marie
Ville de Québec

La paroisse Saint-Coeur-de-Marie de Québec fut érigée le 3 mai 1918 et confiée à la Congrégation, qui souhaitait diriger une paroisse à Québec depuis la fermeture de la Résidence de missionnaires St-Gabriel de Lévis. Des pourparlers à cet effet avaient été entrepris en 1917 entre l'Archevêque de Québec, le Cardinal Louis-Nazaire Bégin, et le supérieur général, le père Albert Lucas. Le père Pierre-Marie Dagnaud en fut le premier curé. Les travaux de construction de l'église furent entrepris en 1919; elle fut ouverte au culte en 1921. Durant ces travaux, les célébrations avaient lieu dans la chapelle des Soeurs du Bon-Pasteur de Québec, voisine de l'église. Située dans un milieu bourgeois, la paroisse comptait de nombreux professionnels et des hommes politiques.

Bon-Pasteur
Ville de Laval

En 1912, Mgr Paul Bruchési, archevêque de Montréal, reçut une requête des paroissiens de la nouvelle municipalité de Laval-des- Rapides lui demandant d'y ériger une paroisse. L'Archevêque, qui avait entendu parler des Eudistes par les Soeurs du Bon-Pasteur de son diocèse, exprima au Vicaire provincial, le père Prosper Lebastard, son désir d'obtenir nos services comme aumôniers de cette communauté et, éventuellement, comme pasteurs de la future paroisse. En 1913 le père Camille Le Doré, aumônier de la maison de Lorette, reçut le mandat d'organiser la future communauté chrétienne qui fut érigée en 1915. En mai 1917 Mgr Bruchési nous la confiait officiellement. Nous avons quitté la paroisse en 1996. Une soixantaine de confrères y ont exercé leur ministère comme curés ou vicaires.